Les Lips indéniablement pulpeuses, une véritable boîte à fantasme à toutes formes de perversités. Un côté freaky fascinant, façon Mazzy Star ou Julee Cruise pour les uns, Elisabeth Grant dérange. Naissance d'une icône pour Les InRocks, la blonde à peine âgée de vingt-six ans envahit la terre avec un premier single officiel, "Video Games".
Artiste fabriquée pour les autres, Lana Del Rey serait au regard de certains quidams autoproclamés néo-chroniqueurs Folk, une simple artiste américaine "born ready to die fast" et ce, à l'instar d'un simple Kleenex que tu jetterais après usage.
Une analyse prompte et à priori exempt de tout forme de sensibilité marketing, laisserait entendre qu'en dépit de ses nombreuses influences musicales, l'auteure de "Kill Kill" serait irrémédiablement condamnée à un parcours final, la renvoyant désormais dans la sphère sinueuse de l'étiquette "mainstream".
"Lana Del Rey is not so mainstream", un titre ou une simple observation de ces derniers mois, couplée à un regard porté sur l'évolution de notre monde contemporain, pousse à penser que cette prise de position, serait emprunte d'une réelle et grande lucidité. De nombreuses collaborations en perspective, celle qui se fit appeler Lizzy Grant à ses débuts, n'a de cesse de surprendre. Aux sensibilités musicales diverses, Lana Del Rey s'affiche depuis quelques semaines dans une courte vidéo, celle d'un enregistrement studio remarquable et très prometteur : "The KickDrums feat. Lana Del Rey & A$ap Rocky".
La it-fille, dorénavant conspuée par le grand public, renoue progressivement avec son public d'origine, sensible à l'anticonformisme, à l'esprit de remise en cause corrélée à un soupçon de légèreté. Tu l'as enfin dans le mille car une nouvelle icône "Pop & Doll" à la fois déroutante et complexe, est naturellement entrain d'éclore.
LANA DEL REY IS NOT SO MAINSTREAM